Pilules et embolie pulmonaire

Sans facteur de risque, le risque d'embolie pulmonaire est d'environ :
  • 1/ 10 000 sans pilule
  • 5 /10 000  avec une pilule de 2 ème génération 
  • 10/10 000 avec une pilule de 3 ème ou 4 ème génération (au cours de la 1 ère année de prise)
  •  6 /10 000 pendant la grossesse
En cas de facteur de risque :     tabac,  obésité,  sédentarité, diabète, hypertension, trouble cardiovasculaire (trouble du rythme, valvulopathie, coronaropathie), migraine, cholestérol, age supérieur à 35 ans, déficit de coagulation, antécédent personnel ou familial de maladie thromboembolique, immobilisation ( plâtre, intervention, voyage aérien de plus de 4 heures, accouchement )  maladie auto immune ( Lupus, Crohn ) certains médicaments ( corticoides, neuroleptiques, antidépresseurs) le risque d'embolie pulmonaire augmente alors considérablement :  200 / 10 000 pour 3 facteurs ( http://ansm.sante.fr )

Il n'y a donc rien de nouveau, tout ceci est connu depuis fort longtemps:
- Vous pouvez continuer à prendre votre pilule en l'absence de facteur de risque si elle est bien supportée. Les pilules de 2 ème génération sont prescrites en première intention et les pilules de 3 ème génération sont proposées lorsque la 2 ème génération est mal supportée.

- En cas de facteur de risque  temporaire , comme une intervention importante il est conseillé de suspendre la pilule le mois qui précède l'opération et les 2 semaines suivant le retour à une mobilité complète

- En cas de facteur de risque persistant il faut envisager un autre moyen contraceptif comme le stérilet (autorisé chez la nullipare).

Pour en savoir plus sur l'embolie pulmonaire: 
Vous pouvez consulter l'article concernant le diagnostic de l'embolie pulmonaire sur la page des étudiants médecins.
L’embolie pulmonaire qui est encore hélas responsable d'environ 10000 morts par an en France, est méconnue plus d'une fois sur deux car ses symptômes d’alerte sont soit négligés soit mal interprétés, la faisant prendre alors pour une autre maladie.
La diffusion de la connaissance du syndrome du "double trépied de la maladie thromboembolique" que nous décrivons, permettant de suspecter facilement cette maladie, serait capable de faire diminuer drastiquement le taux de mortalité de cette maladie, bénigne lorsqu'elle est diagnostiquée et potentiellement mortelle quand elle ne l'est pas.